Londres Paradis Fiscal : Le royaume pourrait opter pour le dumping fiscal.
Avec la sortie de la Grande Bretagne de l’UE, la City risque de devenir le plus grand des paradis fiscaux au monde avec la dérégulation et ce pour booster l’économie britannique et de fait apporter quelques opportunités aux entreprises françaises.
Boris Johnson propose une baisse drastique de la fiscalité des personnes et des entreprises au Royaume-Uni.
Contrairement à ce que de nombreuses personnes pensent, un paradis fiscal demeure complément légal, à la condition de suivre les règles.
En fait, cela dépend de votre résidence fiscale, de la matérialité fiscale de votre entreprise et du lieu de vos enjeux économiques.
À ce titre, créer une entreprise et détenir des comptes bancaires à l’étranger resteront légaux pour des décennies à venir.
Respect des lois
En réalité, la non-déclaration des gains perçus et des comptes bancaires s’avèrent être illégales. Or, détenir des avoirs dans une juridiction à fiscalité avantageuse ne pose aucun problème.
Pour faire simple, l’absence de matérialité fiscale entraîna les condamnations.
À condition de suivre les règles, d’avoir de la matérialité fiscale dans vos activités professionnelles et de déclarer vos revenus dans votre pays de résidence fiscale, tout est permis.
Le royaume pourrait opter pour le dumping fiscal.
Boris Johnson annonce la baisse drastique de la fiscalité des entreprises au Royaume-Uni en cas de Hard Brexit.
Si aucun accord dans le cadre du Brexit, Londres pourrait supprimer 90% des droits de douanes. En outre, il se murmure aussi la baisse de la TVA de 20% à 8%.
Par ailleurs, les candidats au 10 Downing Street ont annoncé la baisse de l’impôt des sociétés à 10% ou 12% pour attirer les talents internationaux.
Cette stratégie, promue par certains politiciens et économistes partisans du Brexit, vise à faire du Royaume-Uni l’un des pays les plus libéraux au monde.
Que cela soit sur le plan de la finance, du numérique et du business, Londres connait les leviers de la croissance et du business.
En cas d’un Brexit sans accord, la réponse est affirmative. : Singapour sur la Tamise aux portes de Calais.
De fait, la capitale britannique reste considérée comme un paradis fiscal. En réalité, Londres offre un environnement économique totalement « business-friendly » et agile.
Premier élément :
Le taux d'impôt sur les sociétés (IS). Déjà faible au Royaume-Uni par rapport aux standards européens avant le Brexit avec un taux de 20% (la France taxe la majorité des bénéfices des sociétés à 33%, mais baissera à 25% en 2022), le taux britannique a baissé à 19% en avril 2017 et devrait passer à 17% en 2020. En apparence, la baisse du taux britannique vise à résister à l'attractivité fiscale de l'Irlande et son taux d'IS à 12,5%.
Deuxième élément :
Londres pourrait tenter de jouer une autre carte: celle de la conquête des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft ), ces géants américains du numérique qui ont élu domicile en Irlande pour des raisons fiscales, afin de facturer des services dans toute l'Europe depuis cette filiale irlandaise et profiter de la pratique "double irlandais « qui permet d'assurer une fiscalité réduite par un montage financier complexe et décrié, mais qui ne sera cependant plus possible après 2020.Les géants du numérique pourrait être tentés de quitter le pays, membre de l'UE, pour se relocaliser à Londres où ces entreprises ont d'ailleurs déjà annoncé des projets d'implantation et de développement. Sur le papier, l'opération pourrait être rapide : une simple domiciliation de filiale est d'une simplicité sans commune mesure avec l'attraction d'un tissu industriel. Pour la majorité des autres Etats de l'UE qui n'ont jamais pu attirer les GAFAM faute d'un cadre fiscal favorable, l'opération serait indolore. L'Irlande, elle, serait la grande perdante.
Troisième élément :
Autre piste que Londres ne devrait pas se priver de choisir :
Les droits de douanes. Avec dans le viseur, la question sensible du rapport avec les Etats-Unis. Le Royaume-Uni pourrait être tenté de jouer la carte du dumping en proposant un accord bilatéral très favorable à Washington. La discussion est déjà en cours –un accord de "Mutual Reognition Agreement ».
Les possibilités britanniques sont donc bien réelles et pourraient durablement modifier les équilibres économiques en Europe
Le paradis des entrepreneurs
Afin de comprendre la différence, voici les raisons du succès de Londres sur le plan mondial dans la finance et le business en Europe :
- Le UK offre le meilleur écosystème au monde selon Forbes
- La lourdeur administrative est proche de zéro
- Le droit du travail joue la carte de l’extrême flexibilité
- Les appels de charges n’existent pas en Grande Bretagne
- Les cotisations sont 4 fois inférieures à la France
- L’impôt société sera à 17% pour toutes les entreprises dès 2020
- Il baissera à 10% ou 12% si Brexit sans accord
- Londres reste la seconde capitale mondiale de la finance
- Londres est la capitale du digital en Europe
- La City est le hub mondial de la FinTech et de l’intelligence artificielle
- Le nombre et la valeur des investissements étrangers réalisés sont les premiers au monde
Par essence, un paradis fiscal est une juridiction avec une fiscalité avantageuse aussi bien pour les entreprises, que les particuliers.
Avec le leadership de la fiscalité la plus lourde au sein de l’OCDE, l’hexagone ressemble plus à un enfer fiscal pour tous les créateurs de richesses
Agissez comme s’il était impossible d’échouer. – Winston Churchill